Le dossier des médecins poursuivis pour viol, avortement et meurtre sur la personne de feue M’mah Sylla, est encore sur la phase des débats.
A cette audience du mercredi 11 janvier 2023, l’affaire a connu la comparution de son 4ème et 5ème témoins. Il s’agit notamment de Pr Hussein Fofana auteur de la première intervention à Ignace Deen, et Pr Aboubacar Touré, auteur de la deuxième intervention dans la même structure sanitaire.
A tour de rôle, les deux chirurgiens ont déploré la condition « critique » dans laquelle ils ont reçu la défunte. « Elle a été reçue après 21 jours de sa maladie. Il y avait des légions digestives élargies…avec beaucoup de perforations intestinales. Les selles coulaient de partout. Selon le tableau que j’ai reçu, le problème est parti de la première intervention », affirme Pr Aboubacar Touré, chef service chirurgie au CHU de Ignace Deen. Avant de poursuivre : « le président de l’ordre des médecins a été informé de cette situation. Nous sommes partis au ministère de la Santé et nous avons débattu de la situation ».
Néanmoins, les deux chirurgiens ont reconnu que, « les organes genitaux étaient intacts, les ovaires et l’utérus étaient là. Il y avait juste des légions digestives ».
Sur la question de savoir s’ils ont reçu le rapport sur les précédentes interventions, ces chirurgiens affirment que vu son état critique, vouloir attendre un rapport serait au prix de sa vie. Donc, « nous n’avons pas associé les médecins qui ont intervenus avant nous parce qu’ils ne se sont pas présentés et la vie de la patiente était plus importante », a laissé entendre Pr Hussein Fofana.
Selon ces témoins, la défunte a subi
deux interventions à Ignace Deen, dont la première a durée 40min avec professeur Houssen.
Deux semaines après, la deuxième intervention a été effectuée par Pr Aboubacar Touré. Des interventions qui ont réussi car selon Pr Touré, la malade s’alimentait et les selles circulaient par voie normale.
Par ailleurs, Pr Aboubacar Touré à insisté sur le fait que faire la chirurgie et être chirurgien font deux. Car, dit-il, la règle voudrait qu’après les 7 ans d’études suivie de la présentation d’une thèse pour être docteur en médecine, il faut encore 5 ans pour la spécialisation en chirurgie. Comme pour dire, que les auteurs des précédentes interventions, ne sont pas compétents en la matière.
Par conséquent, le juge Souleymane 1 Traoré renvoie le dossier au 25 janvier 2023, pour la suite des débats.
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