Au tribunal de première instance de Kaloum, les débats dans l’affaire Guidhô Fulbhè ont repris ce vendredi 10 mai sur la question de l’analyse des données trouvées dans les tablettes des accusés. À l’audience du 27 avril dernier, le parquet avait sollicité l’analyse du contenu de ces tablettes saisies lors de l’interpellation des accusés.
À l’ouverture de l’audience, le tribunal a ordonné au ministère public de communiquer sur le résultat de l’analyse desdites tablettes. Mais ce dernier a déclaré n’avoir rien trouvé, tout en précisant que l’unité qui était chargée d’exploiter les données des appareils n’a pas pu les décoder. « On a eu un retour amère. L’unité chargée d’enquête n’a pas écrit sous forme de correspondance. C’était de façon verbal. Les agents sont venus avec les tablettes, ils n’ont pas pu décoder. Mais il ne faudrait pas qu’on dise qu’il n’y a rien dedans. On n’a pas pu décoder, mais il y a quelque chose dedans « , a déclaré le procureur Issouf Fofana.
Les avocats de la défense se sont réjouis de ce retour du représentant du ministère public. » Si cette unité chargée d’enquêter n’a accès à rien, on ne peut que s’en réjouir du résultat. Cela n’a été qu’une perte de temps. Malheureusement pour le procureur, ce qu’il cherchait dans la tablette n’existe pas » , a dit Me Alpha Amadou DS Bah.
L’exploitation des données abandonnées, le ministère public a soulevé des observations sur une partie de la déclaration de Guidhô Fulbhè. « Je voulais faire une observation qui découle directement des déclarations de Guidhô Fulbhè lors de la dernière audience. Il a dit que toutes les vidéos qui circulaient c’étaient de la propagande « , a-t-il entamé. Partant de ce passage des explications de l’accusé, le représentant du ministère public a sollicité une requalification des faits. Mais le tribunal a joint cette demande de requalification au fond du dossier. Il a ensuite ordonné l’ouverture des plaidoiries et réquisitions qui, auront finalement lieu le 17 mai prochain.