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Affaire Foninké Menguè : le report du délibéré accroit l’anxiété et l’angoisse de ses avocats

Le tribunal de première instance de Mafanco n’a pas rendu son verdict dans l’affaire Ministère public-Oumar Sylla, alias ‘’Foniké Mengué’’. Le délibéré du dossier jugé le 11 janvier dernier était attendu ce jeudi, mais la présidente du tribunal, Djénabou Donghol Diallo a décidé de renvoyer ce délibéré au 28 janvier prochain.

Le responsable de la mobilisation du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) doit passer deux semaines de plus à la Maison centrale avant d’être fixé sur son sort. Et cela fera quatre mois depuis qu’il y séjourne.

Cette prorogation a surpris la défense qui exprime des craintes quant aux motivations d’une telle décision.

« C’est une réaction de déception et d’angoisse que nous avons. Parce que pour un dossier aussi simple, vide, banal, un dossier aussi facile à traiter comme celui-là, qui aurait dû être même pris en citation directe, parce que notre client a été attrapé sur une moto pendant qu’il était dans la circulation comme tous les autres Guinéens. Mais on a voulu, pour compliquer la situation, pour continuer à le maintenir à le garder en prison, on a pris le dossier, on l’a orienté devant un juge d’instruction où il a passé 4 mois banalement. Il s’est avéré que c’est un dossier simple », a d’abord réagi Me Salif Béavogui, un des avocats d’Oumar Sylla, avant d’exprimer sa surprise face à la décision du tribunal : « aujourd’hui on pouvait s’attendre à tout sauf une prorogation du délibéré. La décision devait être rendue aujourd’hui. Ça ne pouvait être que sa remise en liberté parce que les faits ne sont pas établis. »

 Puis, le doute et l’inquiétude s’installent chez les avocats de la défense.  « […] Donc finalement, le doute s’installe. Est-ce que les mains sont libres ? Est-ce que le tribunal sera libre dans cette affaire ? Nous nous posons cette question. Il faut attendre pour rendre son verdict. Il faut attendre quoi pour un dossier aussi simple ? Malheureusement notre client retourne encore en prison pour deux semaines. Cela est révoltant, mais c’est inquiétant pour nous », ajoute Me Béa.

 Malgré l’inquiétude, la défense ne perd pas espoir.  « Mais de toutes les façons, nous, nous sommes des demandeurs de justice. Nous estimons que notre client est victime d’injustice. Il va prendre son mal en patience. Nous attendons avec beaucoup d’espoir », a laissé entendre l’avocat.

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