Après la classe politique, Abdourahamane Sanoh, président de la (Plateforme nationale des citoyens unis pour le développement (PECUD), reçoit le soutien de certains acteurs de la société civile. Récemment, lors d’une rencontre à Conakry, le président Alpha Condé a accusé certains éléments de la société civile de vouloir profiter de la grève des enseignants pour faire un « coup d’Etat » et devenir par l’occasion Premier ministre de la possible transition qui se ferait. D’autres membres de la société civile affirment même détenir des preuves contre M. Sanoh.
Ce mardi, lors d’une conférence de presse à Conakry, l’ancien ministre de la Sécurité, le Dr Sékou Koureissy Condé, a annoncé qu’il apporte son soutien au président de la PECUD dont la plateforme est membre de la coalition des acteurs de la société civile pour la consolidation des acquis démocratiques (CASCAD).
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« Il nous est apparu qu’un certain nombre d’éléments ont été signalés qui méritent notre attention. L’un de ces éléments est l’allusion faite par le chef de l’Etat quant au rôle de la société civile pendant le déroulement des grèves des enseignants. Le rôle de la société civile a été un rôle d’apaisement, de médiation, de facilitation, mais a été surtout un rôle d’interpellation. Depuis novembre 2017, nous avons rencontrez Aboubacar Soumah, rencontrez les différentes branches syndicales pour trouver une solution innovante », a précisé Sékou Koureissy Condé, faisant savoir que le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) est membre de la PECUD et que c’est à ce titre qu’Abdourahamane Sanoh a apporté son soutien aux enseignants grévistes. « Il se trouve qu’un membre de la CASCAD, acteur de la société civile et leader d’une des plateforme de la société civile qui est la PECUD, s’est engagé, au nom de sa plateforme, derrière une organisation syndicale qui est membre de sa plateforme. Le SLECG est signataire de la PECUD. Lorsque la PECUD accompagne et soutient le SLECG c’est sur la base de leur accord de partenariat. Je ne pense pas que cela ait un caractère politique quelconque. A priori, nous avons estimé qu’il y a incompréhension. », a-t-il dit.
Pour l’ancien ministre de la Sécurité sous le régime de feu Général Lansana Conté, il faut se méfier du mot complot, quand on sait qu’il a été fréquemment utilisé pendant le régime de Sékou Touré : « On ne peut pas rester bras croisés. Il faut faire en sorte que la thématique de complot ne revienne pas dans le vocabulaire guinéen. Quand on parle de complot en Guinée, ce ne sont pas que de souvenirs que ça soulève, ce sont des préoccupations et des inquiétudes, des frustrations et des blessures. Il faut s’en méfier. Lorsqu’il y a des preuves on les montre. Lorsqu’il n’y en a pas, on rassure. »