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Abidjan : lancement d’une formation des journalistes Ivoiriens et Guinéens sur la traite des êtres humains

L’hôtel Belle Côte, situé dans la commune de Cocody, à Abidjan, a servi ce lundi 27 février de cadre pour le lancement des travaux de l’atelier de formation d’un groupe de journalistes exclusivement constitué d’Ivoiriens et de Guinéens.

Organisée par ‘’Expertise France’’, cette session de formation porte la thématique suivante : ‘’Renforcement opérationnel des réseaux de journalistes et des professionnels sur la traite des êtres humains’’. Elle durera cinq jours.

La cérémonie solennelle d’ouverture de cet atelier de formation au bord des lagunes Ebriés, a été marquée par plusieurs discours dont ceux d’Expertise France, de l’Union Européenne, du directeur régional du bureau d’appui contre la traite des personnes dans les pays du Golf de Guinée, de Mme. Gbéy Emile, Conseillère technique du ministre ivoirien de la solidarité .

Dans son allocution, Lucie Améllie Blocqaux, la chargée des programmes migration et état civil de la délégation de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire et qui, par ailleurs, représentait également et pour la circonstance l’Ambassadeur de France, est revenue sur l’objectif de cette formation : ‘’le but de cet atelier est de renforcer la capacité des journalistes, de les former sur la notion de la traite des êtres humains, mais aussi de favoriser le partage des expériences et de bonnes pratiques de la mise en place des réseaux des journalistes des deux pays voisins. Notamment ceux de la Guinée et de la Coté d’Ivoire concernés par le projet. Les journalistes sont les acteurs essentiels de la sensibilisation, leur rôle est de faire de la pédagogie, de s’approprier de la notion de traite des personnes. Ensuite de répercuter sur les articles de reportage, enfin de sensibiliser le grand public. »

Pour sa part, Alessandro RABBIOSI, directeur régional du bureau d’appui contre la traite des personnes dans les pays du Golf de Guinée, a précisé que le présent atelier constitue la deuxième phase après le Ghana, le Togo, le Nigéria et le Benin. C’est le tour de la Guinée et de la Côte d’Ivoire qui commence dans un esprit de collaboration régionale, a indiqué le directeur régional du bureau d’appui tout en espérant ‘’mettre en place un réseau de journalistes, de professionnels qui pourront porter la lutte contre le fléau de la traite des personnes, mais aussi contre l’esclavage moderne’’.

De son côté, Mme. Gbéy Emile, Conseillère technique du ministre ivoirien de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté, a, tout en souhaitant la bienvenue aux participants, mis l’accent sur l’ampleur du fléau à travers le monde entier.

« Le phénomène de la traite des personnes est un sujet transversal qui n’épargne aucun pays du monde. Il porte atteint à la dignité des victimes. La Côte d’Ivoire, par sa position géostratégique, est concernée par la traite des personnes mais également par le trafic illicite des migrants’’, a-t-elle déclaré.

Faut-il souligner que la première journée de cette formation a porté sur la notion de ‘’traite’’ mais aussi la différence entre ‘’trafic et traite’’. Puis il y a eu des exercices pratiques sur des pays en recul dans la lutte contre la traite des personnes : le cas spécifique de la Guinée.

Une dépêche de Sangbalamou Jean-Pierre depuis Abidjan, Côte d’Ivoire pour Guinéenews.

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