Il est des bonnes pratiques sous l’ère Alpha Condé qui doivent devenir des normes : la démission du Premier Ministre et de son gouvernement, en prélude à un remaniement annoncé, pour laisser une marge de manœuvre confortable au président de la république de choisir librement ses nouveaux collaborateurs.
C’est ainsi que le Premier ministre guinéen Mohamed Saïd Fofana démissionna, deux fois, avec tout son gouvernement. D’abord, il jeta l’éponge le 15 janvier 2014, suite aux élections législatives du 28 septembre 2013 et à la mise en place d’une nouvelle assemblée nationale en janvier 2014. Ensuite, il rendit le tablier à nouveau le mercredi 23 décembre 2015, après l’élection du président Alpha Condé pour un second mandat.
De même, le Premier ministre Mamady Youla présenta sa démission, ainsi que celle de son gouvernement, le jeudi 17 mai 2018 pour permettre au Président Alpha Condé de réaliser sa promesse tenue aux femmes le 8 mars de la même année de se mettre à l’écoute « de la majorité silencieuse » et de procéder à un « grand remaniement ministériel ».
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Qu’attend donc Kassory Fofana pour démissionner, afin que le président de la République ait les coudées franches pour réaliser son vœu de « gouverner autrement » ?
A moins que le choix ait été déjà fait pour l’humiliation d’un limogeage au lieu de la décence d’une démission.
