Si les avis ont souvent été divergents sur la gestion du pays par le CNRD, c’est encore le cas cette année. C’est le constat fait à l’occasion de ce 5 septembre, date d’anniversaire de la prise du pouvoir par le comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).
Mais à côté cette adversité, entre propos et anti-CNRD, il y en a qui ont un regard moins partisan. C’est le cas de Fodé Mohamed Soumah, le président du parti GeCi.
Sollicité par Guineenews pour faire le point à l’occasion du 3ème anniversaire du CNRD, l’ancien député, répond à l’entame que « le bilan se fera à la fin de la transition. » Et que « l’heure n’est pas de lister les actions, les insuffisances, les réalisations, les ratés, les rancœurs ou les déceptions. »
Au contraire, pour M. Soumah, l’essentiel « ce qui est fait dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel, dont l’horizon s’assombrit et s’éloigne de plus en plus. » Et que « les autorités devraient privilégier l’accalmie et œuvrer à travailler ensemble pour la Guinée. »
En tout cas, déclare-t-il, « il ne sert à rien de créer la psychose, de favoriser la violence, ou de restreindre les libertés publiques. » Avant d’affirmer que « le baromètre de toute action devrait être accolé à la réussite d’une transition apaisée et réussie souhaitée de tous. »
Du coup, suggère le candidat malheureux à la présidentielle, « il est encore temps de favoriser l’équilibre de l’information, à travers la pluralité des médias. » Avec à l’appui, des actions concrètes comme « accorder la liberté provisoire ou mettre en résidence surveillée les personnes détenues sans jugement, le dégel des comptes bloqués depuis des années, permettre la libre circulation des personnes, venir au secours des populations sinistrées, et encadrer les manifestations, etc. »
Une approche réaliste en réponse à la situation très tendue qu’il améliorer pendant qu’il est encore temps. « Il faut être sourd et aveugle pour ne pas se rendre compte que la colère gronde », prévient-il.
Dans sa lecture, le président de la GeCi n’est pas tendre avec les partis politiques. « Quant à la classe politique, elle a oublié que le pouvoir est un rapport de forces. Elle a été rattrapée par ses errements du début et l’accumulation de fautes politiques qui perdurent, peste-t-il. »
Puis, Fodé Mohamed Soumah déclare que « c’est l’heure des propositions concrètes et non des critiques incendiaires ou orientées. La diversion et les calculs politiciens ça suffit ! La Guinée mérite mieux. Vivement le débat pluriel. » Comme pour sonner la fin de la récréation.