Le président du Bloc libéral (BL) et candidat à l’élection présidentielle, Dr Lansana Faya Millimouno, a accompli son devoir civique ce dimanche à l’école primaire Koïchiro Matsuura d’Entag, dans la commune de Tombolia, à Conakry.
À sa sortie du bureau de vote n°2, le candidat a exprimé de sérieuses préoccupations quant au déroulement du scrutin, dénonçant plusieurs irrégularités qu’il qualifie de graves, aussi bien à Conakry que dans certaines localités de l’intérieur du pays.
Dr Faya Millimouno a d’abord relevé une faible mobilisation des électeurs dans son centre de vote.
« Je ne constate pas encore un réel engouement. J’espère que la situation évoluera au cours de la journée », a-t-il déclaré.
Au-delà de cette faible affluence, le leader du Bloc libéral affirme avoir reçu, dès l’ouverture des bureaux de vote à 7 heures, des informations préoccupantes en provenance de plusieurs préfectures de l’intérieur du pays.
Menaces contre les militants et entraves administratives
Selon lui, des militants et délégués de son parti auraient été menacés, voire empêchés d’exercer leurs missions. Il cite notamment le cas de Guéckédou, où des démembrements préfectoraux de la Direction générale des élections (DGE) auraient exigé que les ordres de mission des délégués soient visés par les autorités électorales locales, moins de 24 heures avant le scrutin.
« À Guéckédou, il y a plus de 400 bureaux de vote. Chaque candidat doit y disposer d’un délégué. Imaginez le nombre d’ordres de mission à faire viser en un laps de temps aussi court. Cette exigence n’est prévue ni par la loi ni par le Code électoral », a-t-il dénoncé.
Dr Faya Millimouno évoque également des faits d’ingérence des autorités administratives et électorales dans le processus de vote. À Youmou, affirme-t-il, le président d’un bureau de vote aurait accompagné des électeurs dans l’isoloir pour leur indiquer le choix du candidat Mamadi Doumbouya.
« Lorsque nos délégués ont voulu dénoncer ces pratiques contraires à la loi, ils ont été expulsés des bureaux de vote », a-t-il ajouté, citant des cas similaires à Gbessia Port 2, dans la commune de Matam, à Conakry.
Malgré ces dénonciations, le candidat du Bloc libéral se dit déterminé et vigilant.
« Nous demeurons optimistes, mais nous n’accepterons pas que la victoire soit confisquée sous nos yeux. Si ce pays doit entrer en crise, qu’il en soit ainsi, mais nous n’accepterons pas qu’une personne sans légitimité dirige la Guinée », a-t-il conclu.

