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OGP : entre redressement progressif et lourds héritages, l’institution se projette vers 2026

Un an après sa prise de fonction à la tête de l’Office guinéen de publicité (OGP), Aladji Cellou Camara dresse un bilan empreint de réalisme, à la croisée des contraintes structurelles héritées du passé et des premiers signaux de stabilisation de l’institution.

Arrivé aux commandes d’un OGP fragilisé, marqué par des difficultés financières profondes, une gouvernance contestée par le passé et un passif jugé « écrasant » par plusieurs spécialistes, le Directeur général reconnaît que tous les défis ne sont pas encore relevés. « Nous n’avons pas réglé tous les problèmes, nous n’avons pas atteint tous nos objectifs de l’année », admet-il, sans détour.

Pour autant, Aladji Cellou Camara insiste sur un point qu’il juge essentiel : l’institution a tenu bon. « Le bateau n’a pas coulé et nous avons su gérer les tempêtes et les vents contraires », affirme-t-il, évoquant une période de transition délicate, marquée par la nécessité de restaurer la crédibilité de l’OGP, de rationaliser la gestion interne et de maintenir l’activité malgré un environnement économique et administratif contraignant.

Le patron de l’OGP attribue cette résilience au soutien politique et institutionnel dont il a bénéficié. Il cite notamment l’appui du Chef de l’État, du Premier ministre ainsi que l’accompagnement du Conseil d’administration, dans un contexte où l’OGP devait à la fois se réorganiser et rassurer ses partenaires.

Mais l’un des principaux obstacles demeure le lourd passif financier et administratif accumulé au fil des années. Sur ce point, le ton reste prudent. « Il reste l’épineuse question du passif. Les spécialistes les plus optimistes estiment qu’il faudra une génération entière pour venir à bout », reconnaît-il, soulignant l’ampleur des efforts à fournir pour assainir durablement la structure.

Malgré ces défis, le Directeur général se montre résolument tourné vers l’avenir. « N’empêche : 2026 s’annonce déjà bien… », lance-t-il, laissant entrevoir des perspectives plus favorables, portées par les réformes engagées, une meilleure gouvernance et une vision de redressement progressif.

Dans un secteur stratégique pour la régulation de la publicité en Guinée, l’OGP semble ainsi engagé sur une trajectoire de stabilisation, même si le chemin vers un assainissement complet s’annonce long et exigeant.
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