Kindia a accueilli les 16 et 17 décembre 2025 un atelier stratégique organisé par l’Office National de Formation et de Perfectionnement Professionnels (ONFPP) et l’Union européenne via l’Agence belge de coopération internationale, Enabel, dans le cadre du Programme d’Appui à l’Insertion et à l’Emploi Décent par la Formation Professionnelle (PAIED-FP) ainsi que le projet de Formation, Insertion Entrepreneuriat et Résilience (FIERE). Celui-ci était consacré à la mise en place du mécanisme de fonctionnement de la Facilité de Développement des Compétences (FDC) un dispositif novateur visant globalement à rapprocher l’offre de formation des besoins réels du marché du travail et à accroitre la productivité, la compétitivité et l’innovation des TPME
Un mécanisme pour accroitre les compétences
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le directeur de cabinet du gouvernorat de la région administrative de Mamou, Mamadi Kandia KEITA, en présence d’acteurs d’horizons différents tels que le secteur privé ou encore des partenaires techniques et financiers ainsi que la société civile.
Dans son intervention, le représentant du gouvernorat a insisté sur l’importance stratégique de la rencontre et salué la qualité de la collaboration entre les institutions impliquées. Il a rappelé que l’investissement dans le capital humain reste le moteur essentiel du développement économique et social, tout en soulignant le décalage persistant entre les compétences des jeunes diplômés et les besoins des entreprises:<<Ce mécanisme vise à combler ce fossé en permettant un financement ciblé et réactif des formations, alignées sur les besoins des entreprises >>, a-t-il indiqué, invitant les acteurs privés à s’impliquer activement pour garantir la pertinence et la durabilité du dispositif.
Kindia : Tenue d’un atelier stratégique pour la mise en place d’une Facilité de Développement des Compétences (FDC) grâce au soutien de l’Union européenne et d’Enabel en partenariat avec le METFPE.
Un outil au service des TPME et de l’innovation.
Aïssatou CAMARA, Directrice générale adjointe de l’ONFPP, a précisé que la FDC s’inscrit dans une logique d’impact :<< Nous ne formons pas pour former. Nous formons pour obtenir un impact social, économique et politique, et réduire l’inadéquation entre l’offre de formation et les besoins du marché >>, a-t-elle affirmé.
De son côté, Nyankoye KOLIE, expert en développement des compétences à Enabel, a mis en avant l’innovation du mécanisme :<<Ce dispositif financera directement les besoins en formation des petites entreprises, notamment celles de moins de 30 employés, souvent confrontées à des difficultés pour former leur personnel. Il vise à améliorer la productivité, la créativité et l’accès à de nouveaux marchés >>, a-t-il expliqué.
Vers un guide opérationnel et une gouvernance tripartite
L’atelier a réuni près de quarante acteurs et a permis de recueillir des éléments concrets qui permettront d’élaborer de manière qualitative un guide de fonctionnement qui institutionnalisera la FDC, garantissant transparence, efficacité et pertinence. Ce guide définira les modalités de financement, les critères de sélection des projets et les mécanismes de suivi-évaluation. Il s’appuiera sur une gouvernance tripartite (État, secteur privé, partenaires sociaux) afin d’assurer la durabilité et l’appropriation du dispositif.
En résumé, la FDC constitue un levier stratégique pour renforcer l’employabilité des jeunes et soutenir la compétitivité des entreprises, en cohérence avec les objectifs du PAIED-FP et de FIERE : améliorer la qualité de la formation professionnelle, promouvoir le travail décent et favoriser l’insertion socio-économique des jeunes femmes et hommes en Guinée.
