Site icon Guinéenews©

Grève des enseignants : des écoles privées fermées ce lundi à Sonfonia

Plus d’une semaine après l’entrée en vigueur du mot d’ordre de grève lancé par l’intersyndicale de l’éducation, la perturbation des cours se poursuit dans plusieurs établissements scolaires, notamment à Conakry. Ce lundi 8 décembre 2025, de nombreuses écoles publiques de la commune de Sonfonia sont restées fermées, faute d’enseignants dans les salles de classe.
Au Lycée-collège Sonfonia Africof, des collégiens et lycéens rencontrés aux abords de l’établissement ont été contraints de rebrousser chemin. Interrogés par Guineenews, ils expliquent leur retour à la maison par l’absence de professeurs.
« Je fréquente au Lycée-collège Sonfonia Africof, ce matin, je suis venu voir si on pouvait avoir cours mais nos professeurs ne sont pas venus. C’est pourquoi je retourne à la maison », a expliqué un collégien, accompagné de plusieurs de ses camarades également contraints de rentrer chez eux.
La situation est similaire au collège Sonfonia Rails ainsi qu’à l’école primaire de la même commune, tous impactés par cette deuxième semaine de grève des enseignants.
Fait marquant ce lundi : des écoles privées, qui n’avaient pas observé la première semaine de grève, ont cette fois-ci fermé leurs portes. Même les classes d’examen n’ont pas été épargnées. « Nous sommes venus ce matin étudier mais nos maîtres nous disent de rentrer à la maison qu’ils sont en grève », a confié un candidat d’une école privée située à Sonfonia.
Joint par Guineenews pour comprendre la fermeture des établissements privés, le porte-parole de la FSPE et du SNE, Aboubacar Diesto Camara, a tenu à dédouaner l’intersyndicale.
« Pas du tout, on n’a pas donné d’instruction pour fermer les écoles privées. Nous, nous syndiquons les enseignants des écoles publiques. Ce sont eux qui sont dans notre esprit et c’est à eux qu’on demande de rester à la maison jusqu’à la satisfaction de nos revendications. Si les écoles privées sont affectées, certainement se sont les élèves qui sont allés dans ce sens. Mais ce n’est pas une instruction donnée par l’intersyndicale », a-t-il précisé.
Par ailleurs, le syndicat réaffirme le maintien du mot d’ordre de grève. « C’est le même statu quo de demander toujours aux enseignants de rester mobilisés. C’est eux qui ont donné le mandat aux responsable syndicaux de déclencher la grève. Donc, il n’y a pas de raisons d’aller à l’école sans que le mot d’ordre ne soit levé pat les généraux de l’intersyndicale FSPE et SNE ».
En attendant une issue aux revendications syndicales, les élèves, aussi bien du public que du privé, restent les principales victimes de cette crise éducative qui s’enlise.
Quitter la version mobile