Le Président du Parti du Rassemblement National pour le Développement (P-RND), Sekouba Diak Diakité, a animé ce lundi 10 novembre, une conférence de presse ce week-end au siège national du parti, sis à Lansanayah Barrage, en présence de nombreux journalistes, cadres et militants venus de divers horizons.
Dans un ton à la fois calme et déterminé, le leader du P-RND a d’abord rappelé la genèse, les valeurs et les ambitions de son parti, avant d’aborder les questions brûlantes liées à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025, pour laquelle sa candidature a été jugée irrecevable par la Cour suprême.
Un parti présent sur tout le territoire
Créé en 2011, le Parti du Rassemblement National pour le Développement s’est, selon son président, imposé progressivement comme une force politique nationale. « En moins de trois ans, nous avons sillonné les quatre régions naturelles de la Guinée et implanté nos structures dans les 33 préfectures », a-t-il affirmé, non sans fierté.
Le P-RND, a-t-il expliqué, repose sur des valeurs de paix, de dialogue et de rassemblement, sans distinction d’ethnie, de région ou de religion. « Nous voulons faire de notre diversité une richesse, et construire une Guinée unie et prospère », a souligné Sekouba Diakité.
Le parti, dit-il, se veut pragmatique et progressiste : « Nous ne sommes ni à gauche, ni à droite. Notre ligne, c’est le pragmatisme progressiste, c’est-à-dire choisir ce qui est utile au Guinéen, sans dogme idéologique. »
Une candidature jugée « injustement rejetée »
Sekouba Diak Diakité est revenu longuement sur le rejet de sa candidature à la prochaine présidentielle par la Cour suprême. Selon lui, le motif avancé — l’absence d’une fiche d’identification dans le dossier — est infondé et illégal. « Aucune fiche standard ne nous a été fournie. Ce document n’a été ni défini, ni rendu accessible. Nous avons déposé tous les neuf documents exigés par la Direction générale des élections, telle que le précisait sa note officielle », a-t-il soutenu.
Pour le président du P-RND, cette décision constitue une violation du principe d’égalité administrative et du droit fondamental de participer aux affaires publiques, garanti par la Constitution guinéenne. « Restreindre ce droit pour un motif purement formel et non imputable au candidat, c’est porter atteinte à la liberté politique », a-t-il martelé, tout en exprimant sa confiance dans la justice guinéenne.
Le parti a d’ailleurs introduit un recours auprès de la Cour suprême pour demander le réexamen du dossier. « Notre démarche n’est pas une contestation politique, mais un acte de foi en la justice et en nos institutions », a-t-il précisé.
Une vision claire pour la Guinée
Au-delà du contentieux électoral, Sekouba Diak Diakité a réaffirmé la vision politique du P-RND : bâtir une Guinée moderne, prospère et équitable. « Nous voulons une gouvernance vertueuse, une justice équitable, l’autosuffisance alimentaire et une éducation de qualité adaptée aux besoins du marché de l’emploi », a-t-il déclaré.
Il a également insisté sur l’industrialisation du pays afin que « plus aucun Guinéen n’ait besoin de s’exiler pour travailler ».
Le président du P-RND a annoncé que son parti poursuivra sa participation active à la vie politique nationale à travers les prochaines élections législatives, sénatoriales et communales.
Un appel à l’unité et à la persévérance
En conclusion, Sekouba Diak Diakité a lancé un vibrant appel à la mobilisation des militants du P-RND partout en Guinée. « La démocratie n’est pas un privilège, c’est un droit. Le droit électoral n’est pas une faveur, c’est une garantie constitutionnelle », a-t-il rappelé.
Tout en exprimant sa confiance dans la Cour suprême pour « corriger cette injustice », il a réitéré son engagement pour la paix, la dignité et l’unité nationale. « Ensemble, construisons une Guinée souveraine, unie et prospère », a-t-il conclu sous les applaudissements des militants.