L’école primaire de Gbériakhôry, un village situé à quelques kilomètres du centre-ville de Kindia, traverse une crise sans précédent. Depuis cinq ans, aucun élève n’a réussi à décrocher son examen d’entrée en 7e année. Une situation qui suscite l’indignation des parents d’élèves.
Selon les témoignages recueillis, cette série d’échecs serait liée au manque d’implication des enseignants affectés dans la localité. Ils arrivent souvent en retard, repartent tôt, et ne passent que quelques heures en classe : « les maîtres ne restent même pas trois heures à l’école. Il y a des jours où ils ne viennent pas du tout. Nos enfants sont livrés à eux-mêmes », déplore Mamadou Bah, un parent d’élève très inquiet.
Face à cette situation, les parents d’élèves demandent aux autorités éducatives de prendre des mesures urgentes pour sauver l’avenir des enfants. Ils souhaitent l’arrivée d’enseignants disponibles et motivés : « ce n’est pas normal, qu’aucun enfant n’ait pu aller en 7e année depuis cinq ans. Il faut que cela change, sinon on va perdre toute une génération », alerte Aminata Diallo, mère d’un élève en classe de 6e.
Il faut rappeler que si rien n’est fait, Gbériakhôry risque de rester une zone oubliée de l’éducation, au détriment de ses enfants, qui méritent pourtant d’avoir les mêmes chances que tous les autres élèves du pays.