Guinée : la CBG en route vers sa première raffinerie sous l’impulsion du gouvernement

Le 27 janvier 2025, le ministre des Mines et de la Géologie, Bouna Sylla, a présidé la réunion extraordinaire du Conseil d’Administration de la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) à Conakry. Cette rencontre stratégique visait à faire avancer le projet de raffinerie de la CBG, un enjeu majeur pour la transformation locale des ressources minières en Guinée.

Lors de son intervention, le ministre Bouna Sylla a rappelé que la transformation sur place des ressources minières est une priorité du gouvernement, conformément aux orientations du président de la République depuis ses rencontres avec les investisseurs en 2022 et 2023.

« L’État guinéen, qui détient 49 % des parts dans la CBG, a demandé ce conseil d’administration extraordinaire afin de discuter avec nos partenaires de HALCO (ALCOA, Rio Tinto-Alcan et DADCO) d’une nouvelle stratégie pour accélérer le démarrage des travaux de la raffinerie », a-t-il déclaré.

Il a également souligné que le 23 décembre dernier, le gouvernement avait signé avec le comité stratégique un accord de mise en œuvre de la convention de raffinerie. « Les travaux préparatoires ont déjà commencé, et la construction effective débutera au plus tard le 31 mars. Ils ont déjà soumis un chronogramme qui est accepté, et conformément aux accords que nous avons signés », a-t-il ajouté.

Selon lui, il était essentiel que la CBG, en tant que premier acteur minier du pays depuis l’indépendance, soit impliquée dans cette initiative : « C’est une entreprise dont l’histoire est intimement liée à celle de la Guinée post-indépendance. Il était donc important d’échanger avec elle et ses partenaires pour faire avancer le projet ».

La Compagnie des Bauxites de Guinée, acteur historique du secteur minier guinéen depuis 1973, s’engage pleinement dans ce projet structurant. Son Directeur Général, Karifa Condé, a réaffirmé la détermination de l’entreprise à mener à bien la raffinerie : « La CBG est très engagée à réaliser ce projet. Si vous remarquez, c’est une société très stable, qui opère depuis 1973 sans problème majeur. Nous venons de réaliser un projet d’extension qui nous a coûté près d’un milliard de dollars. Ce nouveau projet de raffinerie, je pense que nous allons le réaliser tel que nous le voulons ».

Le ministre Bouna Sylla a insisté sur l’importance d’associer d’autres investisseurs miniers pour garantir la réussite du projet. L’objectif est, selon lui, de construire une raffinerie de grande capacité, dont la mise en œuvre se fera par étapes.