«… Le temps de la parole a cédé la place à celui de l’action, guidée par la rigueur et le respect strict de la bonne gouvernance, retroussons nos manches afin que nous puissions participer à notre échelle, et ce, dans l’esprit du Chef de l’État, à la construction de la Guinée »
Dans son intervention, Charles Mohamed Kolié, porte-parole des travailleurs de l’OGP, a souligné les défis majeurs auxquels l’institution est confrontée. Fondée en 1986 pour réguler la publicité en Guinée, l’OGP a connu des périodes de prospérité, mais, dit-il, les trois dernières années ont été marquées par une crise profonde.
Il a ainsi identifié plusieurs causes de cette crise, notamment le recrutement arbitraire sans analyse des besoins réels de l’institution, créant ainsi un déséquilibre structurel. De plus, la fixation “injuste et aléatoire” des salaires a favorisé des disparités criantes, sapant la motivation des employés. “Le népotisme et la promotion de la médiocrité ont également relégué au second plan les compétences internes, décourageant les travailleurs engagés. En outre, la gestion opaque des ressources financières, ignorant les priorités stratégiques, a plongé l’entreprise dans des dettes fiscales, sociales et vis-à-vis de divers créditeurs, avec une dette salariale qui se chiffre aujourd’hui à plus de huit milliards de GNF”, a révélé Charles Mohamed, avant d’ajouter que “le manque de vision” stratégique a freiné l’évolution de l’institution.
Face à ce constat, Charles Mohamed Kolié a exprimé l’engagement des employés de l’OGP à travailler avec le nouveau directeur pour relancer l’institution : « Aujourd’hui marque le début d’une nouvelle ère. Vous prenez les rênes d’une institution en crise, mais qui regorge de talents et d’opportunités. » Il a proposé une approche basée sur l’utilisation des compétences internes, car « nous sommes la solution aux problèmes que nous vivons ».
Il a également souligné la nécessité de mettre en place une stratégie de relance basée sur la transparence, la rigueur et l’efficacité. En outre, un changement de paradigme est préconisé, avec l’adoption de pratiques managériales modernes et inclusives, favorisant la performance et la cohésion sociale.
Le nouveau DG a souligné la nécessité de retrousser les manches et de travailler ensemble, dans le respect de la bonne gouvernance, pour contribuer à la construction de la Guinée.
La prise de fonction d’Aladji Cellou comme Directeur général de l’OGP ouvre une nouvelle page pour l’institution. Avec un engagement renouvelé de la part des employés et une vision claire de la part de la nouvelle direction, l’OGP aspire à surmonter ses défis actuels et à retrouver sa gloire d’antan.
