« […] c’était le 31 mars 2022. Une de mes collègues m »a fait savoir que les filles souhaitaient me voir. Une du nom de Suzanne ma dit que Nero (l’accusé Lansana Néro Camara) l’avait harcelé à plusieurs reprises et essayé de monter sur elle. D’autres m’ont dit qu’il n’a pas pu les pénétrer, il a donc il introduit son doigt dans leurs parties génitales. Même moi, j’avais remarqué le changement d’attitude des filles envers Nero. C’est quand l’affaire a éclaté que j’ai mieux compris « , a-t-il déclaré.
Poursuivant, cet ancien travailleur de l’orphelinat a fait savoir que c’est bien lui qui a mis le prévenu dans les mains de la gendarmerie le 31 mars 2022. Cela, juste après avoir reçu une lettre de licenciement et le salaire du mois. » J’ai dit aux autres éducateurs de l’empêcher de sortir et je me suis rendu à la police. Après, nous sommes venus avec la pick-up et nous l’avons envoyé à la gendarmerie. Mais ce n’est que le lendemain ; le 1er avril 2022 que madame Laurence est venue porter plainte « , a-t-il poursuivi.
Si le ministère public estime que témoignage a de plus édifié la vision du tribunal sur ce dossier, la défense, elle, estime que les déclarations de Bangoura illustrent le complot contre son client. Par conséquent, le conseil de l’accusé a sollicité du tribunal de se passer de cette déposition de Bangoura et d’accorder la liberté provisoire à son client. A défaut, de déclarer les débats clos et de renvoyer de l’affaire pour les réquisitions et plaidoiries. Une demande que le ministère public et la partie civile ont qualifié d’inopportune à ce stade du procès.
Sur siège, la présidente de l’audience a rejeté la demande de mise en liberté provisoire et renvoyé l’audience au 13 mai 2023 pour la comparution du médecin légiste.
A rappeler que Nero Lancinet Camara, ex-mari de la fondatrice de l’orphelinat et particie civile dans ce procès, est en détention préventive depuis le 1er janvier 2023.